22 mai 2017
Le terme « biodiversité » ou « diversité biologique », désigne toutes les formes de vie sur la Terre et leurs caractéristiques naturelles. Il a fallu une évolution de plusieurs milliards d’années pour parvenir à la biodiversité dont nous sommes témoins aujourd’hui. Nous la devons au gré de processus naturels et de plus en plus à l’influence des êtres humains. Nous faisons partie intégrante de cette biodiversité et nous en sommes totalement dépendants.
C’est en 1993 que les Nations Unies ont créées la journée dédiée à la biodiversité. Depuis 2000, la journée du 22 mai a été désignée comme journée internationale de la biodiversité. Cette campagne mondiale, menée par l’assemblée générale des Nations Unies, sensibilise les citoyens à la richesse des espèces végétales et animales sur Terre. En 2017, elle a pour thème « Biodiversité et tourisme durable ».
De nos jours, environ 1,75 millions d’espèces ont été identifiées, il s’agit essentiellement de créatures de petites dimensions, comme les insectes. Cette diversité s’explique en termes de la vaste gamme de plantes, d’animaux et de microorganismes. Un autre aspect de la biodiversité est la variété des écosystèmes que l’on rencontre dans les déserts, les forêts, les zones humides, les montagnes, les lacs, les cours d’eau, et les paysages agricoles. Dans chaque écosystème, les êtres vivants, y compris les êtres humains, forment un tout et interagissent, les uns avec les autres, mais aussi avec l’air, l’eau, et la terre qui les entourent.
Nos civilisations sont bâties sur les ressources biologiques et leur amenuisement aura des conséquences incommensurables sur notre vie sur Terre. Donc, il est primordial de les protéger. Les produits issus de la nature sont les bases de l’ensemble des activités que nous menons. Elles nous offrent la possibilité de nous nourrir, de nous soigner, de construire des abris et des moments de détente dans les différents milieux naturels. C’est l’un des principaux atout du tourisme durable, d’ou le lien entre le thème de cette année.
Malgré les efforts des 20 dernières années, l’activité humaine est la première source de destruction de la biodiversité. Ce phénomène vise principalement la destruction des habitats naturels de la faune, la surexploitation, la pollution et le déplacement volontaire de plantes et d’animaux dans des environnements étrangers. Pour une gestion durable de la biodiversité, une action urgente et décisive est nécessaire pour la préserver.
La liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), a répertorié pour l’année 2016, 79.837 espèces d’animaux, dont 23.250 présentent un risque d’extinction sévère. Si des actions urgentes ne sont pas menées, certaines disparaitrons définitivement.
L’Afrique est le deuxième continent en biodiversité (après l’Amérique), 20 364 espèces d’animaux et de plantes y sont comptabilisées, dont 15 643 animales. 19 % de la faune africaine est considérée comme menacée par l’UICN. Ce chiffre important place l’Afrique sur la deuxième marche des continents dont la faune est la plus menacée, derrière l’Europe.
Au Mali, les principales menaces directes pour la biodiversité ont été identifiées comme suit: le changement climatique, l’agriculture, l’étalement urbain et la perte d’habitats naturels, les feux de brousse et l’exploitation incontrôlée des ressources en bois, le braconnage. Les Services des Eaux et forêts malienne avertissent que plus de 3.000 espèces animales et 16.000 espèces végétales sont sérieusement menacées d’extinction. A titre d’exemple on peut citer : le vautour à tête blanche, la gazelle Dama ou le Lamentin. A une échelle internationale, le chimpanzé commun, la tortue d’Egypte ou la baleine bleue, sont quelques espèces de la longue liste des mammifères menacées d’extinction.
Le Mali-Folkecenter Nyetaa, acteur actif pour la préservation de l’environnement, se sent concerné par ce phénomène. C’est dans ce contexte que l’ONG en partenariat avec les communes, les services techniques de l’état et l’entreprise AID sa, à travers un financement de la NORAD, a développé dans la région de Sikasso, le projet Arbre SEL (Arbre comme Support aux Economies Locales.) Ce projet vise la gestion participative et durable de la faune sauvage, de son habitat du complexe forestier Bougouni-Yanfolila et assurer la survie des populations riveraine des étendues forestières. Les études effectuées sur les plantes sauvages médicinales et additifs alimentaires dans la zone montrent qu’il existe un énorme potentiel encore intact. Le défi est de travailler avec ces communautés et leurs élus locaux pour contribuer a leur développement durable tout en préservant la richesse de l’écosystème de leur zone et réduire les conflits les éleveurs (transhumants) et agriculteurs sédentaires.
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