16 mai 2016
Dr. Ibrahim Togola, Président de MFC :
Du 30 Novembre au 12 Décembre 2015, s’est tenue en France, à Paris, la COP21 qui a battu tous les records de l’histoire des COP. Les raisons de ce succès sont multiples : 9 mois de préparation ; 4 rencontres ministérielles ;
1 rencontre de haut niveau des scientifiques, des Affaires et des leaders religieux ; un engagement total des ambassades de France ; une grande transparence dans les communications qui a amené les petits pays à se voir pris au sérieux.
Malgré les attaques terroristes du 13 Novembre, Paris eût un nombre historiquement élevé de participants s’élevant à 30372, un grand record :
19208 délégués gouvernementaux ; 6306 ONG ; 2798 représentants de la presse et le tout sur un site d’1 km2.
Selon “Indian Press” il n’y a pas eu de grands perdants à Paris car chacun y gagne.
“The Independant” conclut que l’accord de Paris est notre meilleure chance pour préserver la planète et chacun doit y apporter sa part.
Commençant par la rencontre des chefs d’Etat qui ont donné les grandes directives aux négociateurs au lieu d’attendre la fin ; avec un engagement total de l’UNFCCC ; à la COP21 il n’y a pas eu de document secret et finalement les travaux ont conduit à un accord de 120 pages de décisions et un plan d’actions qui permettent de travailler à maintenir la température entre 2 et 1,5°c avec l’obligation pour chaque pays de la terre de contribuer à la réduction des émissions. Le marché de carbone se voit redynamisé à travers les mécanismes de marché bien renforcé. Les pays industrialisés doivent fournir les finances aux pays en développement, le processus de validation des projets des pays moins avancés doit être simplifié et l’adaptation aux changements climatiques supportée.
Pour atteindre ces résultats, la COP a donné une place centrale à l’économie verte et aux Energies Renouvelables.
Alors, quelles place et perspectives pour l’Afrique et sa Jeunesse ?
Dans un monde porté vers une recherche de solutions innovantes permettant un développement économique préservant l’environnement, l’année 2016 s’ouvre avec une belle perspective pour la jeunesse africaine car porteuse d’espoir au vu du potentiel du contient.
En effet, l’Afrique a une population essentiellement rurale avec en moyenne 60% et très jeune à plus de 60% des moins de 20 ans.
Sachant que le taux d’accès à l’électricité en milieu rural africain ne dépasse pas 30%, il est évident que tout développement dans de telles conditions devient très difficile par le simple fait qu’il ne sera pas facile de faire la création des valeurs ajoutées aux produits locaux. Les populations étant en majorité des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, les revenus sont essentiellement saisonniers et les pertes après récoltes sont énormes surtout à cause de la dépendance directe aux aléas climatiques.
Une des solutions est de diversifier l’économie par la création des valeurs ajoutées d’où la nécessité de l’accès à une source énergétique fiable et à moindre coût.
Le seul moyen pour ces communautés de relever le défi énergétique passe par les Energies Renouvelables : Energie Solaire, Biomasse, Energie éolienne…
Avec la maîtrise de plus en plus grande des technologies et à des coûts compétitifs comparés aux coûts des Energies Fossiles ; l’Afrique est aujourd’hui capable d’électrifier tous ses villages avec les Energies Renouvelables.
La COP dans ses résolutions donne une opportunité unique aux pays africains à travers des montages de projets bien structurés et portés par le secteur privé ou à travers les partenariats publics-privés de développer des projets bancables qui peuvent contribuer durablement au développement économique de ces pays avec comme moteur les Energies Renouvelables et la Croissance Verte .
Le Mali peut et doit saisir cette opportunité pour devenir le modèle, le propulseur africain de la Croissance Verte Africaine.
La jeunesse y a tout à gagner et en cette fin d’année, nous invitons nos décideurs à vraiment saisir cette opportunité de développement pour le bien-être de nos populations et par là-même contribuer au renforcement de la paix et de la stabilité au Mali et en Afrique .
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